Pourquoi greffer?
Avec l’avènement de l’agriculture et de l’élevage, l’Homme a cherché a reproduire et à améliorer les espèces présentant des particularités utiles a son utilisation. Par exemple, grâce à des siècles de sélection, les éleveurs ont créé une multitude de race de vaches. Chacune a des aptitudes, la Blonde d’Aquitaine fera plus de viande, la Holstein plus de lait, etc…
Il en est de même pour le pommier. Il y a près de 10 000 ans l’homme a découvert le pommier sauvage, ou Malus Sieversii, au Kazakhstan. Il a compris son intérêt et l’a domestiqué, créant ainsi une nouvelle espèce, le Malus Domestica. Cette espèce a ensuite été soigneusement sélectionnée au fil des siècles pour créer près de 20 000 variétés différentes, que l’on appelle des cultivars.
Mais, autant la sélection animale est simple, il suffit d’accoupler un male et une femelle ayant des aptitudes intéressantes, autant elle est plus compliquée pour les plantes. En effet, une pomme contient le patrimoine génétique de la branche qui l’a fait naitre, mais les pépins qu’elle contient sont issus de la pollinisation. Donc, planter un pépin ne permet pas de reproduire l’arbre à l’identique.
Pour conserver un cultivar, il suffit de récupérer un morceau de ce pommier, et de le greffer sur un autre pommier. Ce morceau va alors se développer, faire des branches qui produiront bientôt des fruits identiques à l’arbre d’origines.
Le pommier hôte, que l’on appelle le porte-greffe va donner certaine aptitude au pommier, il pourra ainsi être plus vigoureux, plus petit, mieux adapté à un sol, plus résistant, etc., mais il donnera toujours la variété de la greffe. On dit que le porte-greffe fait l’arbre, tandis que la greffe fait le fruit. N’hésitez pas à consulter notre page consacrée au choix du porte-greffe pour en savoir plus.
Le pommier sauvage du Kasakhstan,
le Malus Sieversii
Les différentes techniques de greffe
L’intérêt du greffage est donc de faire pousser ses fruits sur un arbre qui aura certaines aptitude. Lorsque nous débutons en horticulture, nous entendons souvent parler de différentes termes pour reproduire nos plants , la greffe à l’anglaise simple, la greffe à l’anglaise compliqué, la greffe en couronne, la greffe en écusson, la greffe en fente, la greffe par approche, la greffe à cheval, ou encore le bouturage et le marcottage.
Alors toutes ces techniques ne sont pas utilisés pour les pommiers. Par exemple le bouturage. Cette technique peut fonctionner mais présente un fort taux d’échec, et surtout ne permet pas de choisir les aptitudes du porte greffe. Le marcottage présente les mêmes désavantages, et n’est donc pas utilisé sauf pour la reproduction des porte-greffes.
Les techniques principales que nous utilisons sont :
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- la greffe en écusson
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- la greffe anglaise et sa variante la greffe anglaise compliqué
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- la greffe en fente
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- la greffe en couronne.
La greffe en écusson
Cette greffe consiste à récupérer une fine bande d’écorce contenant un œil et de l’inserer dans le porte greffe. Pour cela, il faut réaliser une entaille en forme de T dans l’écorce du porte-greffe. Ensuite, il faut soulever délicatement l’écorce et faire glisser la greffe dans l’encoche. Voici en vidéo la démonstration.
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