L’hoplocampe est un petit insecte de la famille des tenthrèdes, dont les larves se développent dans les jeunes fruits des arbres à pépins, provoquant leur chute prématurée. Les dégâts sont souvent confondus avec ceux du carpocapse, mais les larves d’hoplocampe sont plus précoces et moins mobiles.

L’adulte (sorte de petite guêpe noire) émerge au printemps, au moment de la floraison. Il pond ses œufs dans les fleurs, et les larves pénètrent dans les jeunes fruits juste après la fécondation. Elles consomment l’intérieur de plusieurs fruits successifs, entraînant leur chute. Après 3 semaines, elles rejoignent le sol pour se nymphoser. Il n’y a qu’une seule génération par an.

- Chute de jeunes fruits au mois de mai-juin
- Présence de galeries brunes dans la chair des fruits tombés
- Perte importante de récolte si la population est élevée
- Confusion possible avec d’autres ravageurs (carpocapse, tordeuse)

Méthodes préventives :
- Ramasser et éliminer les fruits tombés au sol
- Travailler le sol en hiver pour exposer les nymphes au gel
- Utiliser des filets anti insecte pendant la floraison

Traitements curatifs :
- Application de Bacillus thuringiensis après la floraison (efficacité modérée)
- Piégeage des adultes avec des plaques engluées jaunes
- Argile kaolinitique sur les fleurs (effet répulsif)

L’hoplocampe affecte principalement les pommiers et les poiriers. Les variétés à floraison très précoce ou très tardive échappent souvent aux pontes. Certaines anciennes variétés, comme 'Reinette grise du Canada', semblent moins attaquées, sans qu’il y ait de véritable résistance génétique identifiée.

Connue des arboriculteurs depuis le XIXe siècle, l’hoplocampe était redoutée dans les vergers traditionnels. Des manuels d’époque recommandaient déjà de biner le sol et d’élever des poules dans les vergers pour réduire les larves hivernantes. Ce ravageur est parfois mentionné dans les cahiers de culture des écoles d’agriculture anciennes.