Les tordeuses sont des papillons nocturnes dont les chenilles s'enroulent dans les feuilles, les bourgeons ou les fruits pour se nourrir. On les appelle aussi "vers des fruits". Elles provoquent des dégâts importants sur prunier, cerisier et parfois d'autres fruitiers à noyaux.

Les principales espèces de tordeuses des vergers sont la tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta) et la tordeuse des fruits (Grapholita funebrana). Elles pondent sur les jeunes pousses ou les fruits. Après éclosion, la chenille pénètre dans le fruit ou la pousse, causant un dessèchement ou une chute prématurée.

Plusieurs générations peuvent se succéder durant l'été.

- Fruits percés, déformés ou tombés prématurément
- Bourgeons détruits, réduisant la croissance
- Présence de galeries avec excréments (sciure)
- Attaque parfois tardive difficile à détecter avant récolte

Prévention :
- Surveillance régulière (pièges à phéromones pour détecter les vols)
- Ramassage et destruction des fruits atteints
- Favoriser les auxiliaires naturels (oiseaux, micro-guêpes parasitoïdes)
- Filets anti-insectes sur les jeunes arbres sensibles

Traitements :
- Insecticides biologiques (Bt = Bacillus thuringiensis) en période de ponte
- Application d’argile kaolinite pour gêner la ponte
- Traitements chimiques ciblés en dernier recours, selon le stade de développement

Les pruniers à fruits précoces sont souvent plus touchés. Certaines variétés de cerisiers à floraison tardive peuvent éviter les premières générations. Toutefois, il n'existe pas de variétés véritablement résistantes. La précocité ou l'épaisseur de l’épiderme peuvent influencer la sensibilité.

Les tordeuses, notamment celle du pêcher, sont devenues un fléau dans les vergers industriels dès le XXe siècle. L’introduction des pièges à phéromones dans les années 1980 a marqué un tournant dans leur gestion, avec un retour à des méthodes plus écologiques.